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14.05.2012
Foumban: 50 cas d’accidents en trois jours
C’est le bilan dressé par les responsables des formations hospitalières le week-end dernier.
Le cliché est saisissant. Une femme à la jambe broyée, visage tuméfié, transportée de toute urgence à l’Hôpital du palais des rois Bamoun. Elle est extraite de l’amas de fer à la suite d’une collision entre deux motos. Dans ce bain de sang, deux jeunes hommes s’en tirent avec des larges blessures ruisselantes de sang. Le spectacle de samedi dernier à Foumban se multiplie par dizaine par jour au point de devenir banal. « Nous ne sommes plus émus par les accidents de circulations des motos. A tout bout de champs, ils renversent les piétons, bousculent les élèves, blessent les passagers. C’est vrai terrible », commente Salifou N., usager de la route. En trois jours, les sources hospitalières de la ville indiquent avoir reçu près de 50 cas d’accidents causés par les motos. A l’Hôpital de district de Foumban, il s’est d’ailleurs crée un pavillon dit « pavillon benskin ». Ici, on ne retrouve que les accidentés de motos, en nombre élevé. « Les cas sont parfois très graves et nous sommes souvent obligés de faire la petite chirurgie. Il ya aussi des complications du fait de la perte énorme de sang chez certains accidentés. Ce qui conduit souvent à des pertes de vie », confie une infirmière. D’après elle, une dizaine de décès sont enregistrés sur une période de trois mois.
La pratique de l’activité est libre et le secteur ouvert à Foumban. « Il suffit que tu achètes ta moto et tu le confies à un jeune de ton quartier. On n’a pas besoin de permis ou de pièces quelconques pour exercer ». Témoignage pour le moins curieux d’un propriétaire de motos. Dans la zone urbaine, plus de 3.000 motos circulent et leur champ n’est pas limité. On les retrouve en face de la Commune de Foumban, à l’entrée du palais des rois Bamoun et du marché central, pour ne citer que ces zones. Les conséquences de ce désordre urbain sont énormes. « La circulation est très difficile en ville et comme vous le constatez, les cas d’accidents se multiplient chaque jour », se plaint Moussa M., taximan. Par ailleurs, l’on pointe un doigt accusateur sur les Forces de maintien de l’ordre « complaisantes et complices ». Car, selon un transporteur par moto, « tous les mercredis et samedi, on cotise 1.000 F. auprès des éléments de la Police et de la Gendarmerie et ça nous épargne de tout », confie un « benskineur ». Même si l’on reconnait le service rendu par ces engins à deux trous, il ya cependant que leurs conducteurs sont pour la plupart mineurs, se recrutant parmi les élèves et parfois, ne possédant même pas une carte nationale d’identité. Il faut docn tout faire pour arrêter la saignée.
Azize MBOHOU Ã Foumban
-L’activité nécessite une régulation.
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