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23.01.2011
Henri Pazane: Le bel auteur de la « Cité des arts »
Cet éducateur de formation vient de mettre dans les bacs, un album et un maxi single dont le titre phare rend hommage à Foumban, l’une des plus vieilles villes du Cameroun.
Il n’est pas très connu des mélomanes. Encore moins du gotha artistique camerounais. Discret et peu bavard, Henri Pazane passe toujours presque inaperçu. Mais derrière ses faux airs de garçon craintif et réservé, se cache un artiste au talent accompli. La preuve, sa prestation à la 543ème édition du festival culturel du peuple Bamoun Nguon 2010 a levé les foules. La cadence et la profondeur des textes du titre phare de son maxi single intitulé « la belle cité » n’ont laissé personne indifférent. Euphorique, le public a dansé et en redemandait même encore. Sans doute parce que sur ce titre, Henri Pazane a décidé de faire une fleur à Foumban, sa terre natale. Une ode en l’honneur de cette cité plein de symboles historiques et d’éléments culturels séculaires. « Cette chanson est destinée à vanter les mérites de Foumban, et de tout le département du Noun. Car je pense que personne mieux que nous –mêmes, ne saura mettre en vitrine les richesses diverses dont regorge notre localité. Par cette même occasion, je profite pour interpeller tous les fils de ce royaume afin qu’ils manifestent plus de solidarité entre eux et qu’ils prennent définitivement conscience de la nécessité de valoriser nos divers atouts, culturels notamment, dont l’autorité historique est du reste mondialement reconnue », confesse-t-il.
Afro-Folk
« La belle cité » dont l’auteur soutient qu’elle n’a pas été essentiellement conçue pour être chantée au Nguon, est en effet une chanson suffisamment accordée. C’est de l’ « Afro-folk », un savant dosage de musique folklorique du Noun et des airs d’Afro music. L´intention affichée ici précise l’artiste, est le retour aux musiques de l´âme; celles qui sont restées immortelles, résistant au poids du temps, par leurs belles mélodies sérieusement élaborées et par l´universalité des thèmes traités dans leurs textes. Ce maxi single comporte en fait deux titres.
Mais il n’est en effet que le second album d’Henri Pazane. Car le premier loin de l’influence des sonorités afro est à consonance purement chrétien et compte 08 titres. Il s’intitule « Car sa miséricorde dure à toujours ». « Il s’agit ici essentiellement de louanges adressées au très Haut pour toutes les grâces dont il nous couvre », confie le fils du Noun. Par le fait de l’imprégnation musicale de divers horizons acquise par ce dernier, les rythmes exploités dans ses compositions sont tout autant divers. C’est en filigrane la rencontre entre plusieurs formes musicales européennes associées à l´esprit et la sensibilité musicale africaine. C’est la raison pour laquelle on y retrouve du RnB, du slow, du Reggæ, du zouk, et des folklores africains. Les thèmes abordés dans cet opus sont ceux de l’amour, notamment « l’amour du prochain ; la recherche de la paix et de l’harmonie entre les Hommes à travers la confiance placée en Jésus», explique-t-il. Sont à écouter dans cet album chanté en français, en anglais et en dialecte, des titres comme « il combat pour moi » ; « une belle histoire », « Lâne mbuket » et « Ghouenzen ».
Henri Pazane, de son vrai nom Henri Bosco Poupié, est né quelques mois après l’indépendance du Cameroun. Son initiation musicale se fait tour à tour au sein des groupes musicaux scolaires, puis universitaires, mais également au sein de nombreuses chorales. Educateur de formation, Henri Pazane joue un peu de la guitare ; il chante principalement. Ses modèles dans la chanson sont Al Jarreau, Tim et Foti, Ndédi Dibango, Stéphane Dayas et bien d’autres. Les deux produits d’Henri Pazane ont actuellement disponible aux points suivants : Eec de New-Bell aviation à Douala; Eec Briqueterie II ou encore au Rez de chaussée de l’immeuble ministériel à Yaoundé.
Azize MBOHOU et Christian TCHAPMI
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