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29.01.2011
POLITIQUE:Présentation des voeux à la presse, Adamou Ndam Njoya passe les tares qui minent le Camero
Le président de l’Union Démocratique du Cameroun (Udc) a, ce jeudi 27 janvier 2011, lors d’une sortie médiatique à Douala, examiné la pléthore de fléaux qui minent le Cameroun et a appelé les Camerounais de tout bord à changer de mentalité.
Le Dr Adamou Ndam Njoya commence son propos introductif par sa présentation des vœux de nouvel an aux médias camerounais et pour le rôle exaltant qu’ils ont joué pendant les 50 premières années de l’existence républicaine et démocratique connue par ce pays et d’autres pays africains qui viennent de s’écouler. Selon lui, la presse a toujours su tirer les leçons pour mieux accomplir la noble mission qui l’incombe.
Souhaitant qu’à partir de la capitale économique, l’année 2011 soit celle du tournant décisif et irréversible dans ce sens, le président national de l’Union Démocratique du Cameroun a déclaré que les 50 ans de l’indépendance du Cameroun ont montré l’absence du poids de l’opposition face à l’Exécutif qui, tout dominant, réduit le rôle du Législatif et du Judiciaire.
Evoquant les questions économiques, sociales, politiques et culturelles qui touche ce pays voire le continent, le maire de la commune urbaine de Foumban est revenu sur une idée qui est très chère à son parti. Il s’agit, pour la citer, de celle de l’indispensable complémentarité entre les trois catégories d’acteurs que sont les formations politiques, les médias et la société civile. Car pour Ndam Njoya, la construction démocratique du Cameroun, qui est un impératif, ne pourra que mieux s’affirmer et s’affermir, si chacune de ces catégories joue pleinement et objectivement son rôle.
Tares
Malheureusement, dit Adamou Ndam Njoya, les Camerounais ont assisté à la lutte pour le pouvoir oubliant la Respublica , la République , la Chose publique et le Bien Commun. Ce comportement, a indiqué le président national de l’Udc, se matérialise aujourd’hui par la culture de la confiscation du pouvoir devenu personnel, égoïste et quasi-monarchique ; le non respect des Institutions républicaines et l’absence de la considération , de la maintenance des locaux qui abritent ces institutions ; l’absence du sentiment national exacerbé par les considérations régionalistes, tribales favorisant ceux qui sont au pouvoir ; le peu d’attention à la solution des problèmes quotidiens des populations ; une jeunesse abandonnée à elle-même, sans son inscription dans une vision d’ensemble avec des objectifs précis et mobilisateurs, conduisant à une jeunesse à laquelle est inculquée les bases de la tradition de la facilité.
Tout cela, a martelé cet acteur de l’opposition camerounaise, a été favorisé par les manipulations électorales qui n’ont pas manqué de fausser le jeu démocratique
Solutions
Sur comment il faut procéder pour sortir de cette situation, Ndam Njoya indique qu’il est question pour l’Udc de sortir du système où est cultivé le cycle des violences, pour l’alternance politique, pour asseoir la tradition de l’alternance pacifique et démocratique. D’après lui, le peuple souffre à cause de la confiscation du pouvoir. Il cite en exemple la gestion administrative où il n’y pas de véritable dialogue sur le terrain entre les citoyens et les responsables administratifs. Situation qui, affirme-t-il, débouche sur des déperditions des ressources. Autre chose, l’un des principaux leaders de l’opposition au Cameroun soutient que l’une des solutions serait qu’on revienne à la notion de la chose publique, à la gestion du bien commun pour le bonheur de chaque personne et de tous. Mais tout cela, a-t-il tranché, exige la culture de la responsabilisation tant dans le secteur privé que public.
Joseph Roland Djotié, à Douala
Camerounlink.net
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