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14.07.2008
Université de Douala : L’enseignant en grève convié à Yaoundé
Amadou Monkarée a rendez-vous ce jour au ministère de l’Enseignement supérieur.
Amadou Monkarée, enseignant à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala est attendu ce matin, lundi 14 juillet au ministère de l’Enseignement supérieur. " Je me rends dans la capitale politique où j’ai un entretien avec mes supérieurs ", a-t-il confié hier à Mutations. Cette " visite " aux responsables de ce ministère sera le second voyage qu’il va effectuer dans le cadre de cette grève de la faim entamée mercredi dernier, 09 juillet et interrompu le même jour. Le même jour il avait déjà été appelé par le sultan Ibrahim Mbombo Njoya. Cette rencontre entre les deux hommes avait été suggérée par l’autorité traditionnelle alors même que l’enseignant venait à peine de commencer cette grève à l’entrée du campus de l’Essec. Après la rencontre de ce jour au ministère de l’Enseignement supérieur, Amadou Monkarée promet " une conférence de presse mardi prochain, (demain, mardi, Ndlr) pour éclairer la presse sur toute cette affaire ". " Parce que nous n’avons pas encore trouvé un terrain d’entente. Je ne peux donc pas vous dire les propos que j’ai tenus avec mon chef ", poursuit-il.
En rappel, Amadou Monkarée a observé mercredi dernier 9 juillet, une grève de la faim à l’Université de Douala. Il revendique la revalorisation de son salaire qui a été suspendu par le recteur de ladite institution, Bruno Bekolo Ebe. Engagé par l’université à l’indice 635, il va voir cet indice revu à la baisse depuis 2001, il est à l’indice 530. Pour éclaircir cette situation qui prévaut au sein de l’institution qu’il dirige, Bruno Bekolo Ebe a tenu une conférence de presse. " Nous avons demandé à Amadou Monkarée de nous rapporter des dossiers authentiques ce qu’il n’a jamais fait", soutient le recteur de l’université de Douala. Cette version des faits est contestée par le chargé de cours. " Le recteur dit que mes dossiers sont faux alors qu’ils ont été légalisés à Zaria-Nigéria. Ce n’est pas ma faute s’il ne connaît pas le règlement des universités camerounaises. Il parle d’authenticité alors que mes dossiers ont été retrouvés signés sur le bureau de Claire Ndoko, vice recteur ", justifie l’enseignant.
Sandrine Tonlio (Stagiaire)
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