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10.05.2014
Paix et Développement : Une conférence-débat au programme à Foumban
La rencontre est organisée par l’Association des Bamoun Auxiliaires de Douanes et Amis le 17 mai prochain au lycée classique de Foumban.
Les rendez-vous de débats, cela n’arrive pas tous les jours à Foumban. Dans le cadre de la célébration de son 20e anniversaire d’existence, l’Association des Bamoun Auxiliaires de Douanes et Amis (ABADA) a donc voulu rompre avec les vielles (mauvaises ?) habitudes de fêtes, de tintamarre, pour poser sur la table de débat une problématique d’actualité : La Paix et de le Développement. Deux termes clés qui vont nourrir les échanges le samedi 17 mai prochain au lycée classique de Foumban. Cette rencontre sera animée par des leaders d’opinion et acteurs de la Société civile à la notoriété établie, tels que le Pr Claude Abé, sociologue, dont le verbe éclaire les amphis à l’Université Catholique d’Afrique Centrale. L’on se souvient qu’il a été dans la caravane nationale de sensibilisation de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), l’année dernière, pour informer sur la gouvernance. A ses côtés, le Dr Njouonwet Kopp Bernard, président de la région synodale EEC Noun-Nord et Mayo-Banyo, dont le sens d’éducation et d’information sur la parole de Dieu est à saluer. Le panel sera compléter par Cheick Ali Mbouombouo, islamologue, ministre du culte musulman. Avec les attaques de la secte islamiste Boko Haram, menaces à la Paix, on comprend qu’il aura son mot à dire pour éclairer la lanterne des citoyens.
C’est pour parler de ces activités que votre journal est allé à la rencontre de présidente de l’ABADA, Zounedou Nsangou Mbombo.
« Aucune dynamique de développement n’est possible sans la Paix »
Zounedou Nsangou Mbombo, président de l’Association Bamoun des Auxiliaires de Douane et Amis parle des activités organisées dans le cadre de la célébration des 20 ans d’existence de leur association.
Monsieur le Président, l’ABADA fête déjà ses 20 ans. Pouvez-vous nous parler de votre association ?
Merci de l’opportunité que vous me donner de parler de l’Association des Bamoun Auxiliaires de Douanes et Amis. En effet, comme son nom l’indique, l’ABADA est né il y’a une vingtaine d’années, et regroupe tous les frères et sœurs exerçant comme déclarant en douane, ou qui côtoient ce milieu douanier ou portuaire. Nous avons voulu nous mettre ensemble, question de fédérer nos forces pour agir efficacement dans un monde concurrentiel. Certes, la dénomination peut laisser croire que nous sommes une association tribale. Mais nous nous sommes ouverts à d’autres membres qui ne sont pas Bamoun. Ils siègent avec nous et nous réfléchissons tous ensemble sur les questions liées à notre milieu de travail. Par ailleurs, notre objectif est d’encadrer nos jeunes frères qui embrassent le métier et qui n’en maitrisent pas tous les contours. Nous avons voulu constituer une force économique aussi, car le Cameroun a besoin des hommes et femmes dynamiques, mais aussi le département du Noun. Nous voulons ainsi contribuer au développement de notre pays en général, mais aussi du Noun. Dans ce sens, l’ABADA a crée une entreprise qui embauche plusieurs fils et filles du Noun et du Cameroun et contribue ainsi à réduire le taux de chômage.
Qu’est ce qui est prévu dans le cadre de cette célébration ?
Nous avons prévu des activités sociales, éducatives, sportives et intellectuelles. En plus clair, nous allons remettre des dons de médicaments, produits de premières nécessités, matelas aux prisonniers de Foumbot et Foumban. Mais le grand moment de cette célébration est la conférence-débat que nous organisons le samedi 17 mai au lycée classique de Foumban, sur le thème « Paix et Développement »., avec comme intervenants, le Pr Claude Abé, sociologue bien connu de l’opinion nationale et internationale, le Dr Kopp Bernard, président EEC de la Région synodale du Noun-Nord et Mayo-Banyo, Cheick Ali Mbouombouo, islamologue. Il est également prévu des rencontres sportives.
Pourquoi avoir choisi un thème sur la Paix et le Développement pour animer la conférence ?
Vous savez, le Cameroun vit des situations sociopolitiques assez particulières avec des enlèvements des religieux, des attaques des islamistes et autres mouvements qui semblent menacer la Paix. Or, cette donnée qu’est la Paix est fondamentale et incontournable pour le développement d’un pays. Nous autres qui travaillons dans les milieux d’affaires sommes mieux placés pour savoir quel est le prix fort de la Paix. Nous voulons donc sensibiliser l’opinion nationale sur l’importance, la nécessité de préserver la Paix. Car, sans la Paix, aucune dynamique de développement n’est possible. Nous voulons faire passer ce message afin que personne, aucun Bamoun, ne soit complice dans ces mouvements qui viseraient à menacer la Paix au Cameroun.
Quelles sont vos projets futurs ?
Nous entendons organiser dans un délai très court ce genre de rencontres de débat sur la Paix dans le Grand Nord du Cameroun. A moyen terme, nous voulons créer une vaste plantation agricole (communautaire) dans notre département, surtout de continuer à multiplier des plates formes d´échange et de sensibilisation pouvant visant à préserver la paix dans notre pays.
Propos recueillis par Azize MBOHOU
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