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05.01.2014
Njudomdi Idriss, le chef de quartier de Manchoutanchouo « Le jeune Bamoun a besoin d’être encadré »
Installé il y’a quelques jours, le nouveau chef de cet important village a bien voulu livrer ses sentiments à royaumebamoun.
Monsieur Njudomdi Idriss, le chef de village de Manga1 a décidé de faire de vous l´un de ses bras séculier, en vous désignant comme chef du quartier Manchoutanchouo. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle?
Naturellement avec joie mais beaucoup plus avec émotion au vu de la lourde responsabilité qui m’incombe désormais.
Un jeune à la tête d´un important regroupement, on a envie de vous demander si vous en avez les capacités. Que pouvez-vous pour ce quartier? Quelle est votre vision?
Eh bien je pense que le chef du village de MANGA I en portant son choix sur ma modeste personne a sans doute estimé que je possédais la capacité de mener à bien ma mission !
Maintenant qu’est-ce-que je peux faire pour ce quartier ? je dirai beaucoup de choses à condition d’être épaulé par toutes les forces vives de notre communauté ; d’ailleurs, nous avons déjà commencé quelques réalisations visant à améliorer les conditions de vie de nos populations (la construction d´une école, l’électrification du quartier, la création d’une équipe de football et bien d’autres actions) !
En fait, ma vision est de favoriser à court terme par des actions ciblées dans les domaines de l’éducation, de l’économie et de la culture, l’atteinte par nos populations d’un niveau de connaissances et de vie satisfaisantes pouvant préserver toute dignité humaine. Dès que ce niveau aura été atteint, nous pourrons valablement évoluer vers toute sorte de partenariat gagnant-gagnant qui sortiront définitivement notre communauté de la pauvreté.
Vous vivez hors du Cameroun, mais vous avez certainement un regard posé sur la jeunesse Bamoun. Quelle est votre point de vue de son déploiement?
Cette jeunesse regorge d’énormes potentialités qu’il faudra simplement bien encadrer afin de permettre son judicieux déploiement dans les différents secteurs que j’ai cités plus haut. Nous nous y emploierons.
Au-delà du Noun, quel est l´apport du jeune dans l´émergence du Cameroun?
Le jeune c’est connu, est la force vive de toute société.
Quand on sait que les jeunes constituent d’après le dernier recensement du Cameroun plus de 70% de la population, il devient évident qu’ils constituent la composante essentielle à toute action de développement.
En votre qualité d’économiste, comment appréciez-vous l´état de santé de l´économie du Noun en particulier, et du Cameroun en général?
Le Noun qui naguère était considéré à juste titre comme le grenier de l’Afrique centrale a tout comme le Cameroun été victime de la détérioration des termes de l’échange faisant suite à la terrible crise économique qui a sévi dans nos pays fin des années 80 et s’est poursuivie durant toute la décennie 90. Les différents programmes de réajustement entrepris ont amélioré ces dernières années l’environnement économique. Mais beaucoup reste encore à faire.
Les pouvoirs publics parlent d´émergence du pays en 2035. Le modèle économique de l´heure peut favoriser cela? Sinon que faire?
Le modèle économique actuel, ne pourra permettre l’atteinte de cette émergence qu’à condition de mettre un accent particulier sur la formation, l’allègement des procédures, la recherche des financements et surtout l’amélioration de la gouvernance.
Fort heureusement, le Cameroun est engagé sur cette voie.
Quels conseils à l´endroit de la jeunesse Bamoun?
A l’ensemble de la jeunesse Bamoun, je vais tout simplement demander de faire preuve de courage, d’abnégation au travail, de ténacité et de ne jamais céder au découragement car la réussite est à ce prix.
A tous, je formule mes meilleurs vœux de fin d´année 2013 ainsi que pour l’année 2014.
Propos recueillis par Azize MBOHOU
Royaumebamoun.com
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