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LA LEGENDE COMMENCE

 
Le Ngoun, un spectacle culturel somptueux de trois jours!


Le Ngoun,  un spectacle culturel somptueux de trois jours!

 

 

Tous les deux ans a lieu a foumban (Cameroun) pendant trois jours une célébration de culture et de tradition Bamoun dénommée NGUON. Durant les festivités, chaque journée est agrémentée par maintes activités, captivantes telles que : des danses traditionnelles, des cérémonies rituelles, des soirées récréatives, sans oublier la dimension culinaire qui donne l’occasion aux fins gourmets de déguster des plats succulents du terroir. Des musiciens traditionnels et des griots animent le palais du roi Bamoun pendant toute cette période.

 

Le nguon est un moment ou les populations Bamoun se rassemblent pour émettre leurs idées et pour faire valoir leurs griefs. Le nguon, est une tradition qui a plus de 600 ans d’age,est aussi un moment ou le roi Bamoun fait corps avec son peuple, un moment ou les distinctions et privilèges héréditaires de classes cessent d’exister.

Dans le passé, le nguon se tenait une fois par an, pendant la période des récoltes en fin juillet, ou début août. Mais

depuis 1996, le nguon est devenu un festival biennal célèbre tout au début du mois de décembre. Cependant, que les assises du nguon aient lieu en juillet, août ou décembre, la célébration commence toujours le vendredi soir pour s’achever le dimanche matin.

 

LE VENDREDI SOIR :

 

Au début de la célébration, toutes les lumières (intérieures et extérieures) du palais du roi Bamoun sont éteintes. Dans l’obscurité totale, les possesseurs du nguon (société secrète) font leurs entrée dans la cour du palais en jouant au tambours a friction qui produisent un son fort et particulier. Une sensation mystique envahit l’espace au

moment de leur entrée dans une salle à l’intérieur du palais. Les lumières ne sont allumées qu’après l’entrée du dernier possesseur du nguon dans la salle.

A minuit le roi rend visite aux possesseurs du nguon. Ils l’entretiennent des griefs du peuple Bamoun dont l’annonce publique sera faite le lendemain matin. Après le briefing, ils passent la nuit au palais en jouant a leurs instruments et dansant.

 

LE SAMEDI :

 

Le matin les possesseurs du nguon commencent par faire le tour du palais. Ils visitent les résidences des reines

demandant l’aumône. Ils se rendent ensuite a la cour principale du palais pour participer a la cérémonie rituelle du sha’pam. Pendant le sha’pam, les fons nguon (chefs du nguon) apportent chacun au roi un sac qui contient des mélanges d’écorces et autres qui ont des pouvoirs mystiques. A tour de rôle, le roi retire du sac de chaque chef ses mélanges et les met dans son propre sac. Pour l’aider a gouverner comme il se doit le royaume.

 

Lorsque le sha’pam est terminé, le roi sort du palais avec tous les insignes et attributs royaux. Il se rend a pied a la

cour du nja ou il est face au peuple. A ce moment précis, le roi et tous les habitants du royaume sont des citoyens avec des droits démocratiques égaux, et pour cette raison, le roi est debout et dépourvu de son trône. Alors, deux membres de la société secrète mut-ngu dénommes pa-nda mut-ngu (porteurs des lances de la justice, couvert et voiles de la tête jusqu’aux chevilles avec un tissu léger) plantent leurs lances (dénommées ku-mut-ngu) autour du roi, donnant symboliquement l’assurance que le roi sera juge avec équité. Le peuple, qui a patiemment attendu depuis deux ans, égrène avec empressement ses griefs et formule toute critique qu’il juge nécessaire a l’encontre du roi, de son entourage et sur sa manière de gouverner le royaume. Le roi doit donner des réponses directes a leurs critiques et faire des promesses de solution a leurs problèmes. C’est seulement lorsque le peuple aura manifestée sa satisfaction par rapport aux réponses du roi, que les possesseurs du nguon l’autorisent a se réinstaller sur le trône. Un mouton est sacrifie dans le but de rendre un fervent hommage aux ancêtres. Cet acte marque la fin des cérémonies rituelles de la journée. En début d’après-midi, le roi visite les stands d’exposition des artistes des artisans, des planteurs, des communautés bamoums de l’hexagone, etc. La soirée se poursuit par plusieurs activités festives.

 

 DIMANCHE :

 

Vers 4h00 du matin le tambour nkindi (tambour de 3,55m de long ; 1,17m de hauteur ; 1,3m de diamètre) résonne pour annoncer au peuple Bamoun qu’il est temps de se rendre à la cour du nja. Le peuple et l’armée royale revêtent immédiatement leurs tenues de guerre et se dirigent vers la cour du nja pour attendre le roi. Cette coutume est connue sous le nom de fit nkindi.

Vers 5h00 du matin, le roi et son entourage se rendent à la cour du nja pour retrouver les guerriers. Le roi et sa suite escortent les guerriers jusqu’aux limites de la ville de foumban, envoyant ainsi symboliquement les guerriers au champ de bataille. Cette cérémonie, dénommée sho’melue, est exécutée en mémoire du grand guerrier Bamoun, le roi mbuembue, 11eme roi de la dynastie Bamoun.

Environ trois heures de temps après, le roi et son entourage et les guerriers retournent a la cour du nja en exécutant des chants de victoire, avec en main des lances au bout des qu’elles sont enlacées des branches de la plante nkunku, qui est le symbole de la paix dans la culture Bamoun. Le nkunku enlace sur le fer de lance représenté symboliquement les têtes des ennemis vaincus. Dans la cour du nja le roi et le reste de la population vivent une simulation des actes de victoire. Les guerriers exécutent la danse de victoire dénommée ngu qui clôture les manifestations du nguon.

 

QU’EST-CE QUE LE NGUON ?

 

NGUON est le nom donner à une espèce de sauterelle. La présence d’un grand nombre de nguon dans les champs

annonçait la période de récolte du mil, du mais, ainsi que d’autres céréales. Le nguon est une fête des récoltes. Pendant plus de cinq siècles des fêtes de nguon se déroulaient pendant la période des récoltes qui se site généralement en fin juillet-début août. La tradition commença dans le village de mfo mokup et fut adoptée par le fondateur de la dynastie Bamoun, nchare, après la défaite dudit village.

Le nguon est une célébration de la culture et de la tradition Bamoun. Nchare, fils de la princesse yen, était un Tikar.

Tikar est le nom donne aux populations, originellement appelées les mboum, qui avait émigre de la région du

plateau de l’Adamaoua dans le nord cameroun. Ces populations s’établirent a mbankim (ville également tes les connue sous le nom de rifum) dans la vallée du mbam, ou elles assujettirent les populations indigènes appelées les

tumu et les ndob et adoptèrent les dialectes. Les tumu, se referant aux immigrants mboum, les appelaient les ‘tikar’ ce qui dans leur langue veut dire dévoyé. Les tikar adoptèrent aussi les institutions politiques de tumu et conservèrent leur sociétés secrètes connues sous le nom de nguri et mbansie.

Le nguri est une société secrète réservée aux princes et aux princesses. Lorsqu’ils dansent, ils portent des tuniques en matériau batik tisse a la main spécialement faites pour la famille royale. Les hommes portent des masques décores avec des plumes. La danse de nguri est exécutée en temps de guerre, lors des funérailles et à l’occasion des grandes fêtes. Les instruments qu’ils utilisent incluent des sifflets en bois, un grand tam-tam et plusieurs types de sonnettes. Le nguri existe encore de nos jours, malgré le fait que les colons français l’aient frappe d’interdit en 1931(année ou le roi Njoya fut envoyer en exil).il est demeure strictement réservé aux fils et filles du roi. Le mbansie est une société secrète qui est a présent ouvert au public Bamoun. Les danseurs portent des armes et sont habilles de tenues traditionnelles de guerre et de longues tuniques. il y a plusieurs masques utilises lors de l’exécution de la danse mbansie :des occasions :pendant la guerre,la mort d’un roi,a la mort de la mère du roi,a la mort des oncles maternels du roi,ainsi qu’a l’occasion du décès d’un nkom ou d’un momafon.

 

La culture Bamoun est une fusion riche et unique des coutumes et traditions tikar (mboum, tumu et ndob) avec les

coutumes et traditions de tous les pa mom (peuplades de plus de 60 groupes ethniques) vaincus et assujettis par nchare yen et mbuembue. En d’autres termes, la culture Bamoun est multiculturelle. Le terme <Bamoun> est indicatif de la relation entre l’homme, la nature et dieu. C’est une fusion d’instructions politiques et sociales, de danses, de musique et d’instruments, de rites et de mysticismes,ainsi que de sociétés secrètes de plusieurs peuplades. Les Bamoun ont appris à vivre en harmonie avec la nature. Ils ont compris qu’il était nécessaire d’apaiser les esprits de leurs ancêtres et d’offrir des sacrifices a dieu dans le but de garantir de bonnes périodes de récoltes. Dans leurs cérémonies rituelles, ils imitent les sons de la nature, comme ils le font en utilisant les tambours a friction pour imiter le chant de la sauterelle male pendant la saison des amours.

 

Le nguon est un tambour a friction, c’est un tambour en bois avec au dessus une peau de tambour sous forme  de membrane qui est faite pour vibrer par friction. L’on joue au tambour en faisant coulisser de bas en haut, à travers un trou dans la membrane, un bâton mouille. C’est un instrument qui est strictement à l’usage des hommes. Le dit instrument est utilise par la société secrète a l’occasion de diverses cérémonies rituelles. Il n’est pas permis aux femmes de voir le nguon.

Le roi nouvellement intronisé remet un tambour de nguon aux chefs de lignage qui lui ont été loyaux. Ces chefs sont appelés tita-nguon. Les tita-nguon peuvent confier leurs tambours à la garde d’un parent ou d’un serviteur. La personne qui assure la garde du tambour est appelée mfon-nguon. Au même moment ou le tambour de ngun est remis a un tita-nguon, il lui est aussi remisage sac en raphia décore de plumes de feuilles les sac contient une concoction de racines écrasées, d’écorces pilées, de résines, de poudre de fer, et d’une sorte de poudre <magique>de couleur blanche. Le tambour de nguon est soutenu par une sangle accrochée à l’épaule, étant donne que la membrane doit être mouillée de temps a autre, un serviteur, avec en main une calebasse pleine d’eau, accompagne le joueur. La calebasse est habituellement décorée avec des feuilles spéciales.

 

A la mort d’un roi, les instruments du nguon sont places en face du corps. Pour la cérémonie d’un roi nouvellement intronise, le roi et ses sept nkom jouent aux tambours du ngoun.

Le nguon est une société secrète Strictement réservée aux hommes. Les possesseurs du nguon sont comme des agents, ils sortent rassembler des informations se rapportant à la survie du roi, de son royaume, et agissent quand c’est nécessaire. Le nguon est une cour suprême Le nguon avait droit de juger, condamner, punir, et de récompenser. Bien que de nos jours son pouvoir soit réduit, il demeure encore une force de rassemblement du royaume Bamoun.

Le nguon est une danse rituelle Les danseurs s’habillent en haillons décores de brindilles. Les danseurs jouent aux tambours et portent des machettes ou d’autres types de sabres. La danse du nguon est exécutée chaque fois qu’un roi est intronise, lorsqu’il meurt, et a l’occasion de la naissance ou du décès des jumeaux.

 

Le nguon est véritablement le nsheme-ngu. Qui signifie le secret du terroir. Seuls les possesseurs de nguon (sociétés secrètes) utilisent cette appellation. D’après sa majesté, le sultan mbombo Njoya, le nguon est l’identité culturelle du peuple Bamoun.  « Nchare      oumarou »

 

LA LEGENDE COMMENCE

 

 Un son étrange et mystérieux perfora l’air, c’était le son azotique des nguon (sauterelles) se signalant dans un effort d’attirer leur compagnes. les villageois savaient que la période de la moisson était arrivee. En l’an 1394, un jeune prince tikar, en compagnie de deux de ses oncles, morunta et nguonso, quitta sa contree a rifum dans la vallee du mbam.les trois princes partirent de mbankim a la recherche d’un royaume quim leur appartiendrait.lorsqu’ils atteingnirent la rive du fleuve mape, chacun decida d’emprunter sa propre voie. Morunta et nguonso allerent fonder les royaumes de nditam et de banso respectivement. Attire par les riches terres des hauts plateaux qui aujourd’hui sont connus sous le nom de departement du noun, nchare traversa le fleuve avec 7 compagnons, a savoir : nji monshare ; nji kumnjuo, son demi-frere ; njianga, un guerrier et en meme temps beau frere de nchare ; un autre guerrier denomme également njianga ; njiamanka et nji monanka, amis de nchare ; et njiamfa, son neveu. Ils se dirigèrent vers le village de njimom ou nchare, fils de la princesse yen’renversa astucieusement le chef de ce village et s’y installa comme chef. Au milieu des nguons mystificateurs, nchare yen et ses sept compagnons s’assirent sous l’ombre de karite dans le village de njimom reflechissant sur leur quete du

pouvoir. C’est sous cet arbre assis sur sept pierres qu’ils donnerent naissance au concept du royaume Bamoun.

 

Au fil du temps, nchare yen se lia d’amitie avec mfo mokup, chef d village voisin de mokup. Mfo mokup avait au sein de sa chefferie une societe secrete denommee nguon, qui assurait l’approvisionnement de son palais en denrees,

ainsi que la distribution equitable de la nourriture dans toute la chefferie. Chaque année pendant la periode des recoltes, les possesseurs du nguon parcourent la chefferie pour s’assurer que les villageois apportent leur recolte au palais du chef. au palais, mfo mokup redistribuait les produits de la recolte a ses sujets.en s’assurant que chacun avait un peu de tout ce que produisait la chefferie.s’il y avait un surplus,l’excedent de la recolte etait conserve dans un grenier au palais pour etre consomme pendant la saison seche ou au cours d’une annee de mauvaise recolte.ce rassemblement de villageois se terminait par la celebration d’une fete pendant trois jours au cours de laquelle chacun buvait,mangeait et dansait a satisfation.c’etait la fete des recoltes connue sous le nom de festival du nguon.

 

Un son etrange et mysterieux emplit l’air. Les nguon sortaient en jouant à leurs tambours  lesquels imitent le son des sauterelles appelant leurs femelles. Les femmes fuyaient et se refugiaient à l’interieur de leurs maisons. Quelques temps apres, nchare yen assujettit le village, de mfo mokup et adopta le nguon comme element culturel par excellence.nchare yen celebra son premier festival du nguon en 1395. Il voulait étendre les limites de sa chefferies de sa chefferie et se lancer une fois de plus a la comquete de la région. Nchare yen se dirigea vers le sud.

Dans le village des pa mben(de nos jours foumban), nchare yen construisit son palais et s’intalla comme roi.dans sa lancee ,il vainquit quinze autres rois de la region et se declara finalement roi de tous les pa mon (bamoun). Nchare yen, le petit fils de mforifum, roi de tikar de mbankim, parvint avec brio a realiser son rêve. Sa progéniture consolida ces acquis au fil des siecles.

La société secrète nguon jouait de plus en plus un rôle determinant pour la survie du royaume. En ce temps-la les

possesseurs du nguon n’avaient plus comme unique role celui d’assurer l’approvisionnement du palais en denrées, mais ils avaient en plus la charge de parcourir toute la region pour rassembler les informations relatives aux griefs des habitants du royaume et pour constater les abus commis au nom du roi. Ils avaient la resposabilite d’informer et de conseiller le roi et ses compagnons (aujourd’hui connus sous le nom de grands conseillers ou nkom). Le nguon était davantage devenu une police secrete-le service des renseignements du palais.

 

Pendant la periode des récoltes, lorsque des villageois amenaient leurs produits au palais aux fins de redistribution, les possesseurs du nguon s’entretenaient avec les conseiller.le peuple, au bout du compte, attendait avec impatience les trois jours de celebration du nguon. Le festival du nguon etait devenu une tradition culturelle. Au fur et à mesure que croissait le pouvoir de mbuembue et l’etendue de son royaume, les intrigues se développaient. La vie au palais devint de plus en plus labyrinthique entrelace Dans une toile d’araignee complexe. C’est ainsi qu’entre autres, traîtrise et usurpation caractérisaient une grande partie de l’existence quotidienne au palais. La stratification socia-postes de responsabilité, des titres, des fonctions et des castes furent institues. la structure administrative s’etablit ainsi qu’il suit :

 

LE MFON

Roi/sultan : proprietaire de toute chose et de tous a l’interieur du royaume,avait le droit de decider de la vie ou de la mort de chacun de ses sujets ; chef supreme des forces armees royales detenant le pou voir de declarer la guerre ou la paix,avait le droit de deplacer des populations ; le pouvoir d’annoblir et de retirer titre et rang.

 

LES NKOM :

Grands conseillers et gardiens du royaume dete nant le pouvoir d’introniser et de deposer un roi.

 

LE NJI FON FON

Premier ministre/conseiller du roi LE MGBETNYI MFON l’adjoint au roi sultan (il pouvait y avoir plus d’un adjoint)

 

LE TITA-MFON : Conseiller politique du roi

 


LE MANSHUT TUPANKA :

Ministre de la defense/commandant en chef des forces armees royales

 

LE TITA-NGU :

Porte-parole du roi et de ses conseillers.il annoncait des decisions et les affaires du royaume.

 

LE MANSHUT TAKUM

Chef des serviteurs en charge de l’approvisionnement du palais en denrees alimentaires(c’etait habituellement une

reine)

 

LE NKOMSHINSHUT : Noble de la cours du roi

 

LE MFO-GHOME

Grand vassal qui supervisait les terres et proprietes du royaume

 

LE SHUEFON : Chambellan du roi

 

LE NJI: Prince/noble generalement en charge de village ou villges,chef de famille egalement.

 

LE MFO-TUE: Chef d’un village vaincu et assujetti par le roi

 

LE NSHINNSHUT : Serviteur du roi

 

LE MKEN: L’esclave

 

La structure administrative crée par le roi mbuembue resta en vigueur jusqu’au debut des annees 1900 lors du regne du roi ibrahim njoya, le 17eme roi de la dynastie bamoun.

 

ENSUITE VINRENT LES ALLEMANDS, SUIVIS PAR LES FRANCAIS...

 

Le Cameroun fut sous administration coloniale allemande de 1902 a 1915. Les principaux intérêts des allemands au

cameroun etaient le commerce de l’ivoire, du latex ainsi que la construction d’un chemin de fer. Ils autorisent les rois el les autres chefs traditionnels a poursuivre la pratique de leurs coutumes et traditions et a jouir des pourvoir dans leurs territoires respectifs.

Le roi njoya entretient de tres bonnes relations avec les allemands et put a leur epoque faire d’extraodinaires avancees dans ses recherches et inventions. Il voulut consigner par écrit l’histoire et les traditions du peuple bamoun, tout comme ses inventions et ses decouvertes relatives aux plantes medicinales dont l’efficacite etait avérée. Mais sa langue etait essentiellement orale, ce qui apparaissait comme un reel handicap. Pour résoudre ce problème, le roi Njoya inventa vers 1895 un alphabet qui comportait plus de 500 symboles-ideogrammes et chiffres. Vers 1906, le roi njoya commenca a effectué un enregitrement detaille des naissances, des décès, des évènements important, etc. S’étant aperçu que son alphabet etait touffu, il reduisit des signes. En fait, son inspiration s’activait dans les domaines les plus varies, ainsi, il s’essaya aux dessins architecturaux. en 1908, le sultan njoya se rendit a buea dans le sud-ouest du cameroun.

Il vit la residence du dans le sud-ouest du cameroun. Quelques temps après, le roi Njoya décida qu’il lui fallait creer une nouvelle langue. en 1912, il inventa une langue secrete reservee aux seuls inities. Cette langue était une synthèse entre le haoussa et quelques autres langues africaine, y compris l, anglais, le francais et l’allemand. Cette langue secrète reste encore d’usage, bien que parlee par tres peu d’habitants du royaume. L’arrivée des français a foumban le 23 mai 1916 marqua le debut de la fin du roi Njoya. Vers 1916 le roi njoya avait deja revise son alphabet six fois, reduisant le nombre de symboles a quatre-vingts et les chiffres a dix. Cette version finale de l’alphabet est connue sous le nom de « a ka u ku ». Vers 1918 le roi njoya avait ouvert 20 ecoles a travers le royaume ou plus de 300 eleves etudiaient son alphabet. Il y a quatre-vingt-dix  documents ecrits dans les differentes versions de son alphabet, trois ont ete rediges dans la version finale. Le roi Njoya rédigea un manuscrit de 547 pages sur l’histoire des bamoun en (a ka u ku).plus tard, il traduisit le manuscrit en shumom, sa langue secrete.le manuscrit fut traduit en francais vers fin 1940 et, en 1952 (dix-neuf ans apres son deces) la version francaise fut publiee.

Le roi njoya devenait de plus en plus influent dans la region, mais les allemands durent quitter le cameroun, et il fut confronte aux nouveaux colonisateurs francais qui n’appreciaient pas sa maniere de gouverner le royaume. Le roi Njoya était un génie avec une vision et une mission ce qui representait une menace pour les colonisateurs francais et ils durent limiter sa puissance. Ils voulaient un contrôle absolu et ce controle imposait qu’ils l’affaiblissent.

Les administrateurs coloniaux fancais décidèrent d’ôter tout pouvoir au roi. Ils commencèrent par réduire le pouvoir de plusieurs institutions au sein du royaume. Le chef de subdivision francais, m.ripert, ecrivit <njoya est un tyran noir, élevé dans le sang, a l’orguiel démesuré, poursuivant des reves insences, executant sommairement ses adversaires, obligeant chaque famille a lui donner une fille en mariage. Il avait accéder au pouvoir apres que sa mère n’eut pas hesite a suprimer tous ses freres.>

En 1924, apres avoir arracher au roi njoya le pouvoir de régner, les français interdirent la celebration du festival annuel du nguon. Mais les colons n’avaient pas pleinement compris la signification, la quintessance du nguon. Qu’est ce que le nguon ? Est-ce une sauterelle, une fete des recoltes, une société sécrète, un tambour a friction ou une danse rituelle ? Est-ce une célébration qui fait office d’action de grace ou d’acte d’apaisement ? Est-ce social, politique, religieux ou mystique ?

 

Les colons français ne comprirent pas que le nguon etait un element identitaire du peuple Bamoun. Heureusement, il ne purent pas detruire le nguon, parcequ’il ne l’avaient pas compris dans son integralite complexe. Les français se dressèrent contre le grand secret du terroir, le nsheme ngu .comment auraient-ils pu reconnaitre le nguon dans son camouflage cabalistique ?

Le roi njoya fut envoye en exil en 1931. < L’affaire sanda> fut une affaire idoine). Nji kouotou yenu, frère du roi njoya, fut designe par l’administration francaise pour assurer la garde du palais.

Les possesseurs du nguon garderent leurs instruments en un endroit sur. Ils continuèrent à rassembler des informations a travers tout le pays. Les possesseurs du nguon continuerent a dansé à la naissance ou au deces des jumeaux. Le nguon continuèrent à émettre leur son à chaque saison des amours. Le roi Njoya mourut en exil en 1933. Les acteurs du nguon sortirent leurs instruments et enterrerent le roi njoya dans le <gbetnja> la crypte des rois bamoun et ce malgré l’opposition du lieutenant francais, m.clapot, et du traite bamoun, mose yeyap.

Les acteurs du nguon installèrent le 18eme roi de la dynastie bamoun, le sultan seidou njimolut njoya.

 

LA RECONNAISSANCE DU NGUON...

Le 530eme festival du nguon fut celebre en 1923. Le sultan seidou njimoluh njoya, 18eme roi de la dynastie bamoun, n’organisa que quatre festivals du nguon pendant son règne : en 1958, 1964, 1976 et en 1984.en aout 1992, son fils, ibrahim mbombo njoya, accéda au trone, et un an après, en août 1993, il celebra son premier nguon. Le sultan Ibrahim mbombo Njoya, le 19eme roi de la dynastie bamoun, comprit l’importance du nguon et celle de perserver la tradition. Se rendant compte que le nguon etait l’identite culturelle du bamoun, il decida de reintroduire officiellement dans la structure de son royaume cette tradition veielle de 600 ans.

 

« Le nguon est comme le sang de nchare yen- il coule à travers les veines du peuple Bamoun ». Le sultan ibr ahim mbombo njoya celebra ses deux premiers festivals du nguon au cours du mois d’aout (periode des récoltes), comme cela se faisait depuis des centaines d’années. Cependant, depuis 1996 il choisit pour des raisons climatiques de deplacer le nguon au mois de décembre. Le mois d’août est l’apogée de la saison des pluies et la plupart des ceremonies et manifestations du nguon se deroulent en plein air.la pluie pertubait beaucoup d’evenements programmes, ce qui devenait tres genant, surtout que le nguon n’etait plus un festival pour les seuls

bamoun qui vivent dans le royaume. Beaucoup de Bamoun, en effet, resitent en dehors du departement du noun et doivent voyager sur de longues distances pour rejoindre foumban. En outre, des gens de plusieurs groupes ethniques parcourent des centaines de kilometres a travers tout le pays, ainsi que des etrangers du monde enier qui en font davantage, pour participer ou pour etre les temoins des celebrations du nguon. Le sultan avait aussi tenu comte du fait que ces gens devaient rejoindre leur poste de travail a temps, et des vols d’avion a rattrapé, il ne pouvaient donc pas se permettre d’attendre que surviennent des conditions climatiques favorables. Il y eut par ailleurs la croissance tendance des camerounais a quitter le pays pour des vacances d’ete.la decision s’avera judicieuse, d’autant plus que le nguon n’est plus seulement une fet des récoltes. Apres avoir célèbre son second nguon en 1994, le sultan mbmbo njoya se rendit compte des besoins du peuple bamoun ne pouvaient pas etre identifies et abordes en l’espace d’un an.il ya eu accroissement de la population et le royaume a du faire face a d’autres parametres lies a l’economie, aux affaires culturelles, sociales et politique, ainsi qu’aux problemes religieux. L’agriculture qui a toujours ete l’activite de base du departement du noun, est un autre sujet important. Le manque d’assistance financiere aux agriculteurs, les carences en equipements agricoles et de facilites de stockage des cereales, ainsi que le manqu d’approvisionnement adequat en eau potable, sont quelques-uns des griefs quotidiens des paysans. Les besoins dans le domaine scolaire et sur le plan de la sante, l’epidemie du SIDA, et le developpement des infractructures sont des problemes d’importances primordiale. En plus, la situation des bamoun residant dans diverses regions du cameroun et mem dans divers pays etranger devait etre examinee et traiter. C’est compte tenu de ce qui precede que le sultan ibrahim mbombo njoya a donne une plus grande ampleur au nguon lequel a desormais une vocation internationale. Par conséquent, il procéda a la nomination des responsables du nguon dans plusieurs regions du pays et il fit de meme en cote d’ivoire, en Afrique du sud, au Gabon, en Belgique et en france ou il ya d’importantes communautes bamoun.

 

 Les possesseurs du nguon continuerent à faire prevaloir la tradition vieille de 600ans à rassembler les informations, les besoins du peuple et d’en rendre compte au roi ; mais il est de nos jours plus difficile au roi de determiner les besoins prioritaires et de resoudre des problemes.

 

L’espace d’un an en etait insuffisant et le sultan mbombo njoya decida de changer la celebration du nguon d’une frequence annuelle a une frequence biennale. C’est pourquoi, depuis la 535eme edition du nguon célèbre tous les deux ans. le nguon 2004, le septieme sous le regne de a majeste le sultan ibrahim mbombo njoya,sera  a sa 540eme celebration ; depuis plus de 600 ans, le nguon a été capable de maintenir l’union entre le royaume bamoun et son peuple.

La vue d’une sauterelle est tres bonne. Les acteurs du nguon sont entraînés pour voir tout ce qui se passe dans le royaume et pour guetter les ennemis. L’ouie est l’autre sens important propre à la sauterelle. Les possesseurs du nguon ecoutent les griefs du peuple dans le royaume et rendent compte au roi. Les sauterelles males produisent un chant fort en frottant l’une contre l’autre, soit leurs ailes avant, soit leurs pattes arrières. Le nguon accessible aux hommes seulement, joue un tambour a friction qui imite leur chant. Le camouflage est la meilleure défense de la sauterelle. Le camouflage est ce qui a garde le nguon en vie tout au long des 611 derniere année.

 

Par la reine jennifer james mbombo Njoya

 

« Le mystère du nguon »

 

 

 



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