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DIAGNOSTIC

 
Le Nguon: Plus de six siècles d`existence, et des questions qui interpellent!




Origine

de paix, de communion aussi,
mais surtout d’une démocratie effective afin de rester dans les droites
lignes de la « tikarité » de ces assises traditionnelles.Le génie du
peuple Bamoun lui a donc permis très tôt ( ... ) de bien organiser son
territoire; de créer aussi un cadre rituel qui puisse offrir les
chances les meilleures de bonne gouvernance de la chose publique ; de
favoriser un moyen d’expression d’une tradition que ni l’érosion, ni
l’usure du temps et encore moins l’inévitable interaction avec d’autres
civilisations n’auront pas pu effacer des consciences ; d’établir enfin
un véritable creuset modelant à suffisance le plein exercice d’un jeu
démocratique appréhendé comme:-    une démocratie interpellant l’élite
du royaume, mais aussi tout le reste du peuple Bamoun, d’où
probablement l’idée de création du NGUON des élites en novembre
2005;-    une démocratie constituant aussi un véritable cadre de remise
en question permanente pour les uns comme pour les autres ; une invite
à mieux faire et un aiguillon à mieux réaliser ce qui manque à l’appel
afin de donner les chances à tous les membres de la communauté ;
(...)-    mais avant tout un instrument efficace de régulation de la
vie sociale consacrant la sécularisation de la pratique de cette
démocratie.Unique en son genre depuis cette époque qui se situe aux
environs du 14ème siècle, au moment où l’histoire du Cameroun se
constituait déjà, ce cadre-là était le NGUON comme l’assemblée
traditionnelle et annuelle du peuple Bamoun. L’on accorde à Ncha’re Yen
l’honneur incontestable et éternel d’être l’instigateur de cette
institution.





 Le NGUON : fête des récoltes

Ce
cadre fraternel de réunion se déroulait sur une durée de trois jours
denses dès le vendredi, jour sacré pour la population musulmane. Par
milliers, les Bamoun arrivaient des quatre coins du Royaume, chacun
muni de ce qu’il avait récolté de meilleurs dans ses plantations pour
offrande à la cour royale. L’immense case du NGUON apprêtée à
l’occasion parvenait à peine à contenir les apports de vivres frais et
autres tels : maïs; bananes plantains; ignames; patates; huile de
palme; moutons; chèvres; etc. Il ne revenait qu’au Roi et à lui tout
seul de procéder à la distribution de ces biens, non seulement à toutes
les familles Bamoun réunies autour de lui sans discriminations, mais
aussi aux étrangers venus assister à l’événement.C’était donc cela le
côté festif du NGUON, ne représentant que la partie visible de cette
cérémonie à côté de l’autre façade plus ou moins sécrète réservée aux
initiés, notamment : la Cérémonie de purification.



Le NGUON à l’ère de la modernitéLe NGUON tout au long de son histoire
s’est battu corps et âme pour la justice et l’égalité absolues entre
les Bamoun, et surtout pour le respect de la dignité de l’être Bamoun
et le dialogue en toutes circonstances malgré et contre tout ! Il
n’avait au départ nulle vocation à exercer des pouvoirs politiques de
quelque manière que ce soit. Son rôle se bornait singulièrement (...) à
célébrer les récoltes et à trancher en premier et en dernier ressort
sans appel, les graves affaires litigieuses du Royaume. Il était donc
ainsi une espèce de cour suprême en matière criminelle exclusivement,
s’accompagnant de rites destinés à favoriser l’élimination des causes
des griefs, et à assurer la fertilité des terres du pays et la
prospérité des habitants.A ce jour, le constat qui s’impose démarque un
glissement réel vers la politique de cette institution. Le NGUON des
élites institué par le 19ème Roi des Bamoun récemment ne viendra pas
démentir cette affirmation, tout à côté des changements apportés à
l’aspect organisationnel de l’assemblée traditionnelle des Bamoun
depuis un certain nombre d’années, lui donnant une coloration toute
politique. Le peuple s’était jusque-là accommodé à un règne du NGUON
apolitique par essence. Aujourd’hui il se trouve en face d’un
instrument dénaturé, plus politique que traditionnel, mais restant
néanmoins l’âme, le foyer et le levain de la fraternité au sein du
Royaume.Que reste-t-il à dire de la substance vidée du NGUON originel
au-delà de cette implication dans la politique ? Le champ de la
réflexion et de la critique positive surtout est plus que jamais
ouvert.  A cette époque où il doit demeurer un exemple patent et
vivant, copié de parts en parts, il y a véritablement matière à
réfléchir pour l’élite récemment cooptée comme membre du CSAERN,
surtout en ce qui concerne la préservation de son côté économique au
profit de la valorisation effective des produits agricoles et culturels
du pays Bamoun, sources incontestables de plus-values à tous les
niveaux. Ce n’est que de cette manière que pourra être féconder le
présent économique du département, tout en préparant sous un angle
radieux son avenir. Rien n’est encore perdu pour ne pas la transformer
définitivement en rien de moins qu’une fête aux allures foraines. La
mission politique du NGUON qui s’est accentuée avec le NGUON des élites
à la suite de la décision royale n° 023/NR/PRB/A1 de Juillet 2006
pourra-t-elle permettre de descendre entièrement des grands desseins
aux réalités qui se dégagent ? Telle est là la question fondamentale à
se poser au moment où se célèbre la 541ème édition des grandes Assises
de l’Assemblée Traditionnelle et Culturelle des Bamoun, sous le thème
évocateur de : « Peuple Bamoun, tenons-nous la main pour le
développement ». Plus de six siècles d’histoire sont bel et bien lourds
à porter, très importants à célébrer, mais surtout plus que jamais à
protéger. C’est à ce titre que le NGUON 2008 devra tout faire pour
permettre à ce que cette institution demeure avant toute considération,
la rencontre biennale d’un Roi avec toute sa communauté et leurs
ami(e)s sans exceptions aucunes ; la célébration des vraies valeurs de
la région qui ont opté pour le choix de se démarquer du lot ;
l’occasion d’exprimer en toute responsabilité des griefs observés tout
au long des périodes le précédant ; l’expression de la capacité d’un
peuple à savoir surpasser ces querelles et ces haines qui divisent
inutilement, en cherchant à intégrer utilement le riche passé dans le
pauvre présent, pour mieux envisager un avenir plus qu’harmonieux,
vecteur d’une vision spécifique dont la signification irait bien
au-delà de sa dimension historique et folklorique actuelle. Pour tout
dire, il faut pour les NGUON à venir de se ranger impérativement dans
cette voie qui les rangerait au-delà du décor ambiant, loin des
passions incontrôlées (...).

 

Bachir NDAM


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